
Le Gouvernement wallon a validé la note d’orientation en faveur de la continuité écologique des voies navigables. Objectif : permettre, d’ici 2041, à toutes les espèces piscicoles de circuler librement sur l’ensemble du réseau fluvial géré par la Wallonie.
Ce programme représente un investissement de 46,5 millions d’euros destiné à l’aménagement de 43 ouvrages difficilement franchissables voire infranchissables pour les poissons migrateurs, tels que le saumon, l’anguille ou encore le barbeau. Ce budget intègre également la participation de la Wallonie au programme européen Open Rivers, qui permettra de cofinancer plusieurs opérations.
Les interventions seront menées progressivement, en commençant par les obstacles les plus critiques sur la Meuse et l’Amblève, afin de rouvrir l’accès aux habitats naturels nécessaires à la reproduction et à la survie des espèces.
François Desquesnes, Ministre du Territoire, de la Mobilité et des Infrastructures explique : « Restaurer la continuité écologique, c’est rendre à la nature sa capacité à respirer et à vivre. Derrière chaque passe à poissons, il y a un acte de réparation écologique, de reconnexion entre les écosystèmes, de respect du vivant. Ce programme est une action concrète pour la biodiversité et pour régénérer la vie de nos cours d’eau et fleuves ».
Le programme prévoit également un dispositif de suivi environnemental : chaque aménagement fera l’objet d’un monitoring rigoureux via capteurs RFID, systèmes vidéo ou capteurs biologiques (sensor fish). Ces données permettront d’adapter les solutions en fonction de l’évolution des écosystèmes et du climat et de s’assurer de l’efficience des dispositifs.
Ce projet illustre la volonté du Gouvernement wallon de réparer la nature, de respecter ses cycles et de bâtir un territoire plus résilient, au service du vivant et des humains.